| | Créations de Fangh | |
| | Auteur | Message |
---|
Fangh Padawan aguerri
Nombre de messages : 27 Age : 32 Localisation : Sous la neige Humeur : Trier Date d'inscription : 11/10/2008
| Sujet: Créations de Fangh Dim 12 Oct - 21:11 | |
| Hellow ! Comme certains se sont lancés, j'vais le faire aussi. (J'ai fait un sujet pour mes créations même si pour l'instant j'ai écrit qu'un poème, c'est par précaution.) Donc, vouwala un p'tit poème que j'ai écrit il y a peu. Soyez sincères dans vos commentaires ! L'absenteIl n'y a pas si longtemps J'étais quelqu'un d'heureux. Je respirais le printemps et ne pouvais rêver mieux. Un jour que je marchais Tranquille et insouciant sur une route oubliée J'aperçus une chevelure de jais Limpide et claire au vent comme une douceur parfumée. C'était une jeune fille... qui aimait regarder le ciel. Elle avait un regard qui brille de milliers d'étincelles. Alors, béat, et même pataud, Je repris mon chemin répétitif Laissant donc au bord de l'eau Cette douce ombre près d'un if. Le lendemain, elle se trouvait encore là, Mélancolique et reposante Sur ses songes formant un matelas. A nouveau, je fus fatalement captivé par son doux parfum de fleur fanée et son intense et féroce beauté. Le soir venu, dans mon lit, Je me la remémorais, cette fille. D'étranges désirs me vinrent alors à l'idée Comme toucher sa peau, ou pouvoir l'embrasser. De tous les fantômes elle était la reine Elle me hantait mieux que n'importe lequel d'entre eux. Et alors, dans mon écorce de laine, je me sentis tomber amoureux. Tous les matins, et ce pendant plusieurs semaines J'avais droit à mon manège quotidien. J'adorais l'observer, elle et sa chevelure d'ébène Sans pour autant oser lui tendre la main. Et un jour, que Dieu le maudisse ! Je fus privé de mon délice. Elle n'était plus là, à côté de sa rivière Son if, seul, ballotait sous le vent Je me posai plusieurs questions... Misère ! Pourquoi mon bonheur était-il absent ? Le lendemain, le surlendemain ! Je ne l'ai toujours pas aperçue Aucun doute, c'est la fin Plus jamais je ne l'ai revue. Alors, je repris, d'un pas lent Mon parcours sombre et hasardeux Sentant pleurer mon esprit aimant Dorénavant, je ne suis plus très heureux. Par Fangh. | |
| | | Koyuki Padawan aguerri
Nombre de messages : 30 Age : 32 Localisation : Tourcoing Date d'inscription : 02/09/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Lun 13 Oct - 19:58 | |
| Pas mal, j'ai beaucoup aimé ! C'est un poème très poétique (oh le jeu de mots, bon ok je sors... ) | |
| | | Fangh Padawan aguerri
Nombre de messages : 27 Age : 32 Localisation : Sous la neige Humeur : Trier Date d'inscription : 11/10/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Lun 13 Oct - 21:39 | |
| Un poème très poétique... Oui en général les poèmes sont poétiques. XD C'est gentil d'être venu me lire, merci. | |
| | | Julien Padawan aguerri
Nombre de messages : 39 Age : 36 Localisation : encore et toujours Mouscron Humeur : Poète jusqu'au dent... Pour encor mieux croquer la vie! Date d'inscription : 08/06/2008
| Sujet: Poèsie, quand tu nous tiens! Dim 16 Nov - 4:06 | |
| Je trouve ce poème très jolie et bien imagé. Tu structures convenablement la pensée et la rime ne vient pas tout chambouler, c'est talentueux, sincèrement!
Tu écris souvent?
J com Jeune padawan en folie
:-) | |
| | | Fangh Padawan aguerri
Nombre de messages : 27 Age : 32 Localisation : Sous la neige Humeur : Trier Date d'inscription : 11/10/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Ven 21 Nov - 22:31 | |
| Merci de m'avoir lu ! Et merci aussi pour tes remarques. Et pour ta question, oui j'écris relativement souvent, mais par contre c'est la première fois que je poste mes écrits ^^ Et ben, pour fêter mon deuxième commentaire, je vais en poster un nouveau ! C'est moins poétique... Mais je vous laisse juger. La femme démon.Voici l’histoire… D’une femme comme les autres. Du moins en apparence. Elle a quelque chose de spécial, mais qui ne se voit pas. Pas au premier coup d’œil, en tout cas. Vous vous demandez sans doute ce qu’elle a. C’est simple. Elle est possédée par un démon. Un démon particulièrement vicieux et sournois, qui est très friand de l’énergie vitale. En revanche, ce démon joueur ne se nourrissait pas de la vie de son hôte… Mais de celle de tous ceux que cette dernière… embrasse. Oui, embrasse. Elle devait donc s’obstiner à ne pas tomber amoureuse. Cela avait commencé dès son enfance, un jour qu’elle était comateuse dans son lit, suite à un accident de vélo… Sa mère venait lui apporter un verre d’eau. Elle ouvrit la porte de la chambre et vit sa fille se tordre dans tout les sens, arborant un visage déformé de grimaces effrayantes. La mère fit tomber le verre d’eau. - Qu’est ce que c’est que ça ?! A la fin de ses gesticulations, la fille s’immobilisa. Une aura noire et rouge l’entourait. Soudain, le démon farceur en sortit, par l’orifice oral. - Hahaha ! Votre fille m’appartient, désormais ! Elle ne pourra pas tomber amoureuse et se contentera de l’abstinence à jamais ! Huahahahaha ! Il disparut dans la bouche de la malheureuse. Ainsi naquit la femme démon. Bien plus tard... La femme démon était sur le chemin du retour de son travail. Elle avait 25 ans et était devenue une très belle jeune femme, que beaucoup d’hommes regardaient… Ironie du sort. Son handicap aurait été plus facile à combattre si la nature lui avait tout donné sauf une si grande beauté ! Elle vivait naturellement seule et travaillait comme serveuse dans un café. Une fois rentrée chez elle, elle se jeta dans son lit et s’enfouit sous les couvertures. Elle était mentalement torturée… Un jeune homme, très beau lui aussi, lui avait fait des avances dans le café. Et le pire, c’est qu’il lui plaisait aussi ! Mais se remémorant sa terrible maladie, elle préférait éloigner de sa tête cet amour impossible. Ce tourment lui rappela une autre histoire du temps où elle était lycéenne, 10 ans auparavant. Elle était sortie avec un garçon, et malgré ses protestations, il avait succombé et était maintenant à l’état de macchabée. Le lendemain, au café, le jeune homme en question était de nouveau là. Ils s’observèrent langoureusement tous les deux durant tout son service… Chassez le naturel, il revient au galop. Qu’est-il possible de faire contre l’amour, une fois que dans ses filets il vous a pris ? Mais à la fin de sa journée, la raison la reprit. Elle écrivit un mot sur un bout de papier, et tandis qu’elle quittait le café, le tendit au jeune garçon. La fille par la suite s’enfuit pour retrouver son appartement. Le jeune homme ouvrit le billet et lut. « Jeune homme inconnu, S’il est vrai que vous ne m’êtes pas indifférent, Il est préférable que je m’éloigne de vous maintenant. Car en vérité, je vous le dis, Je suis atteinte d’une horrible maladie. Il vaut mieux pour vous comme pour moi Que l’on ne se voie plus comme autrefois. S’il vous plaît, veuillez me pardonner, Mais ce message sera de moi le dernier. »Mais le garçon, rempli d’espoir, ignora le contenu de ce papier. Son amour était plus fort que n’importe quelle maladie, et il avait bien l’intention de lui prouver. Il le chiffonna, et s’en alla. Le lendemain, au café, la jeune femme constata avec horreur que l’élu de son cœur s’était encore assis à sa place habituelle. Ce dernier lui sourit. Confuse, elle commit beaucoup de gaffes durant la journée : au total, 2 erreurs d’argent et trois verres cassés. Vers 5 heures, la fille s’empressa de quitter rapidement le café pour échapper à son aimé. Ce dernier ne l’entendait pas de cette oreille, et eut vite fait de la rattraper. - S’il vous plaît, laissez-moi… N’avez-vous pas lu ma lettre ? - Si, mais franchement, je n’en ai que faire.Vous êtes malade, et alors ? Quand bien même vous auriez une MST, je vous aimerais encore Et rien ne pourra forcer mon cœur à se taire. - Vous ne comprenez pas… C’est pire que ce que vous croyez ! - Mais moi je vous aime, et pour l’éternité. Sur ces mots, l’inconscient posa ses lèvres sur celles de la demoiselle. Par ces paroles, il signa son arrêt de mort. Le baiser dura longtemps, et pendant tout ce moment le garçon sentit son énergie, sa force, sa vie le quitter. Mais il était heureux d’avoir pu l’embrasser, donc il pouvait mourir satisfait. Une larme coula sur la joue de la fille. Lorsqu’ils eurent desserré leur étreinte, ce qui devait arriver arriva. Le jeune homme tomba à même les bras de la jeune fille. Cette dernière sanglotait et était fracassée par un meurtre qu’elle-même avait commis. Le corps du jeune homme gisait à ses pieds, humidifié par les larmes de la demoiselle, tandis que le démon lui, en son être, était rassasié pour au moins 10 ans de plus.
Dernière édition par Fangh le Sam 29 Nov - 17:45, édité 1 fois | |
| | | Koyuki Padawan aguerri
Nombre de messages : 30 Age : 32 Localisation : Tourcoing Date d'inscription : 02/09/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Ven 28 Nov - 22:22 | |
| Ah j'aime beaucoup ta petite histoire J'aime aussi plutôt bien ton style, il est assez fluide Et l'histoire en elle-même est assez poétique et très romantique Sinon une remarque : macabé s'écrit macchabée | |
| | | Fangh Padawan aguerri
Nombre de messages : 27 Age : 32 Localisation : Sous la neige Humeur : Trier Date d'inscription : 11/10/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Sam 29 Nov - 17:44 | |
| Aaaah, merci beaucoup, je me suis torturé pour trouver la véritable orthographe de ce mot XD Je corrige ça de suite Sinon, merci de m'avoir lu et d'avoir posté ce commentaire qui fait toujours plaisir ! =) | |
| | | Fangh Padawan aguerri
Nombre de messages : 27 Age : 32 Localisation : Sous la neige Humeur : Trier Date d'inscription : 11/10/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Sam 20 Déc - 2:36 | |
| Le bonjour !
Voici un autre petit poème que j'ai fait il y a peu... Je n'ai pas vraiment pu écrire ces derniers jours... Examens de Noël obligent. x)
Voici dont l'écrit en question. J'ai mis l'Amour avec un grand A de côté, cette fois.
Le Fossoyeur.
C’était un homme simple et amical Il semblait mener une vie bien banale Sans problème, sans souci et sans heurt.
Même si son prénom était Emile Tout le monde l’identifiait, dans la ville Sous cet infâme pseudonyme : le Fossoyeur.
En effet, telle était sa fonction Creuser était son unique passion Véritable passeur des défunts Il les accompagnait jusqu’à la fin.
Ce surnom, ce terme, cette appellation, Lui faisait bien mal, en son cœur Mais par gentillesse plus que de raison Il ne disait rien, et restait dans son malheur.
Les gens, bien souvent, le fuyaient A peine pointait-il son ombre à l’horizon Que les marmots, en pleine discussion Bien rapidement, en courant, s’en allaient.
Seul dans sa grande et vide maison Il restait assis, et se faisait du mouron. Allaient-ils un jour enfin remarquer Qu’il n’était rien d’autre qu’un mal-aimé ?
A maintes reprises il alla voir le maire Mais celui-ci, prétextant une réunion A chaque fois s’envolait comme un tourbillon Le plongeant encore plus dans son calvaire.
Le jour, il creusait La nuit, il dormait. Le jour, il souffrait La nuit, il rêvait. Et voilà qu’un jour, lassé de cette discrimination Il écrivit une lettre, longue et pleine de sincérité Aux habitants de la ville, ses pseudo-compagnons Elle leur disait « Adieu, au revoir, je m’en suis allé Quelque part loin de vous qui m’êtes étrangers. En cet endroit j’apprendrai l’archéologie Car au moins, ma passion, ainsi, sera préservée : Je pourrai toujours continuer à creuser. »
Les citoyens, alors fort embarrassés en la lisant Furent la proie d’un sinistre remords Car en effet qui, à partir de ce moment Allait enterrer leurs morts ? | |
| | | Koyuki Padawan aguerri
Nombre de messages : 30 Age : 32 Localisation : Tourcoing Date d'inscription : 02/09/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Sam 20 Déc - 12:54 | |
| Ah j'aime bien ton nouveau poème et j'aime bien cette chute. Sinon ne t'inquiète pas tu n'es pas la seule victime de ces examens de Noël, moi non plus je n'ai pas pu écrire (alors que j'ai une nouvelle en cours...) | |
| | | Fangh Padawan aguerri
Nombre de messages : 27 Age : 32 Localisation : Sous la neige Humeur : Trier Date d'inscription : 11/10/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Mer 31 Déc - 19:03 | |
| Bonjour ! Voici un petit texte écrit vite fait en réaction à une BD que j'ai lue... Voyez plutôt. =)
Ah, et Bonne année à tous, un peu à l'avance. ^_^
Le Carrefour des Nouveaux-Morts
Je suis mort tout à l'heure, et à ce moment, j'avoue que je ne pensais pas que la mort ressemblerait à ça. Bon, en même temps, j'ai pas eu le temps d'y réfléchir. Tout est passé si vite... Il y a beaucoup de blanc. Je me demande sincèrement ce que je fous là. Le paradis ? Non, je suis bête, ce n'est qu'une invention religieuse. Je continue de me répéter « Ce n'est qu'une invention religieuse... Rien d'autre qu'une invention religieuse » pour développer une forme d'auto-rassurance.
Devant moi se tient une espèce de comptoir. Il y a plusieurs files différentes, de longueurs variées et diverses, composées d'un tas d'êtres humains. D'autres morts ? Vraiment étrange. Je n'ai pas le temps de réfléchir plus longtemps, un bruit sourd se fait entendre à quelques pas de moi. Un humain apparaît dans un cercle de fumée blanche. Il contemple son corps, comme si il voulait vérifier qu'il est entier. Il rit alors un bon coup et s'exclame : - Yes ! Humain, cette fois ! Le voyant réagir ainsi, je tente d'observer mon corps également... Que ?! Mais, je suis humain aussi ? Où sont passés ma fourrure, mes yeux, mes dents, mes pattes ? Me voilà devenu comme mon maître ! L'homme reprend ses esprits, me remarque, me sourit. - Oh, bonjour ! De quoi êtes-vous mort ? Je me contente de le regarder, un œil plus grand ouvert que l'autre, le regard interrogateur. Mon fantôme d'interlocuteur semble comprendre que je ne saisis pas la situation. - Je vois, c'est la première fois que vous mourez ? - Je n'ai jamais pensé au fait que l'on puisse mourir plusieurs fois. - N'ayez crainte, je vous explique. Vous étiez quoi de votre vivant ? Un animal ? - Un chat, comme les humains nous appellent. - Haha, mon ami ! Ne dites plus « les humains », vous êtes de cette catégorie maintenant ! Il marque un point. - Reprenons. Vous étiez un chat, et vous êtes mort. Comment, au fait ? - Ecrasé. - Je vois. Donc voilà, vous êtes mort, et votre âme s'est libérée. Vous voici maintenant dans les limbes, et votre apparence humaine montre en quoi vous allez être incarné bientôt. - A ce propos, ce sera quand ? - Je n'en dirai pas plus, le comptoir est là pour la suite. A bientôt ! Je ne réponds pas. L'homme s'éloigne.
Je n'ai plus le choix. Je me dirige vers le comptoir. Un autre homme s'y tient, avec un air de maître d'hôtel, lunettes incluses. - Bonjour, puis-je vous aider ? - Oui, il y a beaucoup de choses que j'aimerais savoir. - C'est votre première incarnation humaine ? - Oui. - Les humains ne sont pas comme les animaux, hélas, ce n'est pas si simple. Avant de vous incarner, vous devrez choisir votre personnalité. Cela aura un impact déterminant sur le déroulement de votre vie. - J'écoute. - Les personnalités ont été classées en quatre groupes distincts. Je remarque qu'il y a quatre files différentes, je déduis qu'il s'agit des queues d'attente pour la réincarnation. - Il est assez difficile de déterminer le facteur qui différencie ces groupes.... Mais en gros il est question de toutes sortes d'émotions qui modifient vot... - Passez la phase philosophe, je veux en savoir plus sur les groupes. - Très bien. Le premier groupe constitue un niveau de conscience faible. C'est à peine si vous vous rendrez compte que vous existez. - Dois-je en comprendre que cela cache, par exemple, un handicap mental ? - C'est cela même. Vous serez ce qu'on peut appeler gentiment un « imbécile heureux ». Vous serez content et ne vous poserez pas de questions. - Je vois. - Le deuxième groupe est la classe moyenne. Il s'agit de personnes comme les autres, qui vivent sans trop se soucier de comment tourne le monde. C'est ce qu'il y a de plus courant sur terre, c'est le « commun des mortels ». Vous ne penserez sûrement pas aux générations futures et chercherez le bonheur de vos proches. - Ensuite ? - Ensuite vient la classe que je qualifierais d' « intellectuelle ». Vous vous poserez bien quelques questions sur des thèmes récurrents, sans vraiment creuser. Vous chercherez votre bonheur avant toute chose. Il y en a un peu moins mais ça reste très commun. - Et la dernière ? - Oui, la dernière. Dites-moi, d'abord, savez-vous ce qu'est un artiste ? - A tout hasard, quelqu'un qui exerce un ou plusieurs arts ? - C'est incomplet comme réponse. L'artiste est un malade. Un grand malade. Le seul apaisant qu'il a, c'est la création. En créant, il parvient à gérer ses émotions qui sont extrêmement fortes. Seulement... Loin d'être suffisante, la création rend l'artiste plus malade encore. Ce qui lui convient très bien, étant donné que l'artiste est quelqu'un qui trouve une certaine jouissance dans le malheur. Logique, il veut créer, et c'est en étant malheureux que ses émotions sont les plus fortes, ce qui est nécessaire pour créer. Des musiciens, des poètes, des dessinateurs... Ce sont tous des artistes. Certains sont même plusieurs à la fois, ce qui prouve leur grand caractère d'artiste. Les fous sont simplement ceux qui ont compris à quel point notre monde est mauvais et qui ont succombé sous l'injustice en basculant dans la démence. De même que les artistes suicidés sont nombreux. C'est la vie que je qualifierais de courte mais intense. Vous vous rendrez compte à quel point la vie, pardonnez-moi l'expression, est merdique, et votre sentiment d'impuissance face à cela vous accompagnera toute votre vie. Ce dernier groupe est grandement attirant et terrifiant à la fois. Toutes ces paroles que je viens d'entendre me font réfléchir. - Voilà, vous savez tout, vous n'avez plus qu'à choisir votre file. Je m'éloigne sans le remercier. Etant donné qu'il s'agit de ma première incarnation humaine, je devrais prendre quelque chose d'assez facile... Et puis j'aime pas les humains. Autant que ma vie soit complètement heureuse, que je passe tout de suite à une autre existence. Je vais choisir la première option. Hop, c'est décidé. Je prends place dans la file correspondante, la plus à gauche. Il n'y a personne, j'ai de la chance. Une espèce de portail se dresse devant moi. Il est noir et orné de dessins que je ne cherche pas à élucider. En revanche, il y a une chose que je remarque avec horreur. Il est inscrit groupe 4 : Intellect élevé. Je me suis gouré de porte. Apparemment, dans le monde des morts, ils ne font pas comme tout le monde, ils classent les groupes dans l'ordre décroissant. Il faut que je me barre, j'ai qu'à changer de file. Une peur maladive s'empare de moi. Vite, cassons-nous ! Cependant... Le portail s'est ouvert. Un vent venant de nulle part me pousse vers la porte... Je crois comprendre, le portail m'aspire !! Je ne peux plus revenir en arrière... Je tente de me débattre vainement. Je vais devoir me préparer à vivre comme un malade de création. Me voilà au bord, toujours aspiré.
J'entre.
Hommage à un strip qui m'a fait réfléchir. | |
| | | Koyuki Padawan aguerri
Nombre de messages : 30 Age : 32 Localisation : Tourcoing Date d'inscription : 02/09/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Jeu 1 Jan - 22:41 | |
| Wow ! Pas mal, j'ai vraiment été bluffé ! C'est super bien écris et puis ça vrai que ça peut porter à réfléchir. Dis-moi, c'est quelle BD qui t'a inspirée ? | |
| | | Fangh Padawan aguerri
Nombre de messages : 27 Age : 32 Localisation : Sous la neige Humeur : Trier Date d'inscription : 11/10/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Ven 2 Jan - 18:42 | |
| C'est Maliki, je crois pas que ce soit hyper connu, mais c'est empli de strips parfois vachement bien pensés, comme celui qui a inspiré ce p'tit texte. ^^ | |
| | | Julien Padawan aguerri
Nombre de messages : 39 Age : 36 Localisation : encore et toujours Mouscron Humeur : Poète jusqu'au dent... Pour encor mieux croquer la vie! Date d'inscription : 08/06/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Ven 2 Jan - 19:06 | |
| moi aussi personellement je trouve ta plume excelente!!!!!! punnaise enfin qqun qui peut comprendre ce qu'est la vie d'un artiste et qui est happé dans le poids de son sort.... même aprés sa mort pardi! c transcendent cette nouvelle!
je crois que nous sommes tombé sur trois beau chat happé par la 4éme classe,
au plaisir un jour de se rencontrer, moi, toi et koyouki.
J com jeune padawan dézingué par les antidépresseurs....
bonne année 2009 en passant
:-) | |
| | | Koyuki Padawan aguerri
Nombre de messages : 30 Age : 32 Localisation : Tourcoing Date d'inscription : 02/09/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Ven 2 Jan - 22:42 | |
| Ah ! Je connais Maliki de nom ! D'ailleurs c'est publié par les éditions Ankma (qui se situent dans notre région). je lirai à l'occasion ! En tout cas je le répète, j'aime beaucoup ton style d'écriture (qu iest beaucoup mieux que le mien ) | |
| | | Fangh Padawan aguerri
Nombre de messages : 27 Age : 32 Localisation : Sous la neige Humeur : Trier Date d'inscription : 11/10/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Sam 3 Jan - 0:13 | |
| Un très grand merci pour vos commentaires fort encourageants à tous les deux Koyuki, si tu veux je te prêterai l'album de Maliki en question, comme ça tu verras quoi. ^^ Et vi, ce serait sympa que l'on se retrouve tous les trois... On trouvera bien un moment | |
| | | Koyuki Padawan aguerri
Nombre de messages : 30 Age : 32 Localisation : Tourcoing Date d'inscription : 02/09/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Sam 3 Jan - 15:23 | |
| Ah oui ça ne me dérange pas, Maliki a l'air d'être pas mal ! | |
| | | Fangh Padawan aguerri
Nombre de messages : 27 Age : 32 Localisation : Sous la neige Humeur : Trier Date d'inscription : 11/10/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Dim 4 Jan - 22:47 | |
| B'jour à tous ! Je vous présente ici un autre petit poème... (C'est vrai que ce que je fais parle essentiellement d'amour... Mais n'est-ce pas le sentiment le plus riche en émotions fortes (voir le Carrefour des Nouveaux-Morts...) ? ) L’IllusionUn jour, dans une forêt familière Tranquillement, j’étais assis Un arbre sombre comme l’enfer M’accordait ombre et répit. De nombreuses âmes connues Défilaient sous mes yeux las Et c’est alors qu’apparut Le premier ange d’ici bas. Simple et un tantinet timide Elle ne se fit pas remarquer J’aurai aimé qu’elle soit mon guide Où la déesse que volontiers j’adorerai. Des heures durant nous nous contemplâmes Sans jamais bouger le moindre sourcil Du chevalier de mon cœur elle serait la lame Mais diantre, qui était cette fille ? Lorsque l’observation fut terminée Vint alors le moment de discuter Je fis dès lors connaissance De sa délicieuse fragrance. C’est alors que mes doigts de coton Qui de mes larmes étaient mouillés Purent se réjouir, car à l’horizon Se tenait le plus chaud des soleils d’été. Finalement, après moult tortures J’étais parvenu à me décider ; « Pour que ma joie à jamais dure Il me faut à tout prix l’embrasser. » Pris d’un élan d’amour inconscient J’ai approché ma bouche de ses lèvres Etant alors possédé par la fièvre Qui m’avait détruit auparavant. Alors, mon ange de fille disparut Volatilisée, rentrée dans son paradis Ma seule possibilité de salut A mon insu s’était enfuie. Une question me vint à l’esprit Cette délicate, cette beauté Pour toujours, à jamais, est partie A-t-elle jamais réellement existé ? | |
| | | Fangh Padawan aguerri
Nombre de messages : 27 Age : 32 Localisation : Sous la neige Humeur : Trier Date d'inscription : 11/10/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Dim 15 Fév - 23:10 | |
| B'jour !!
Voilà... J'ai plus rien posté depuis mon dernier poème, il est temps d'arranger ça ! (Attention, je me suis relativement laissé aller sur cet écrit...)
Etincelles de rêves à manipuler avec précaution !
"Etincelles de rêves à manipuler avec précaution !"
Voilà ce qui était marqué sur la boîte. Et moi, comme un con, j’ai voulu ouvrir et en disperser les miettes partout. Comme ça, simplement. Et je l’ai fait. Oooh, oui, je l’ai fait. Et maintenant, à cause de mes conneries, je répandus mes rêves aux quatre coins du pays, de l’Europe, du monde. Marchez pas dedans, je veux pas cramer vos pompes avec mes rêves un peu trop ardents. Sauf que moi, maintenant, j’ai envie de récupérer mes petites étincelles. Je me suis rendu compte qu’elles étaient l’essence de mon âme. Et sans essence, comment elle va rouler, mon âme ? J’aurais dû y penser, à ça. Comme ça, simplement. Ah ! En voilà une ! Là voilà qui s’agrippe à mon poignet, grimpe, petite étincelle, grimpe ! Que me dis-tu… ? - Ca sert à rien de feindre l’ignorance, Thibaut, je sais que ça te déstabilise. Mes amies et moi, ça fait longtemps qu’on te regarde, et franchement… Hihi, non rien. Mais sinon, tu vas faire quoi, maintenant que t’as foutu ton cœur à la poubelle ? - De quoi me parles-tu ? - De ton cœur, cher ami. Elle s’est tue et m’est rentrée dans l’oreille. Comme ça, simplement. Mais… qu’est-ce qui m’arrive ? Cette étincelle serait-elle une espèce de poison ? La douleur est horrible… Des fleurs très, très épineuses me sortent de partout en transperçant ma peau, comme des milliers de chevaliers qui bousilleraient mon château ! Je m’agenouille. Je sais pas pourquoi je hurle, à quoi ça va servir ? Et voilà, je me suis transformé en le premier homme-épine du monde. Comme ça, simplement. Que vais-je faire. Je vais chercher une autre étincelle ? Si c’est pour qu’elle m’engueule encore, c’est pas la peine. Un fantôme me dévisage. - Euh… Qu’est-ce qu’il y a ? Il ne me répond pas. Il me fixe vaguement. Puis il me sourit. Puis il disparaît. Comme ça, simplement. Mes fleurs épineuses sont retombées. Je peux à nouveau marcher. Oh, des corbeaux !! Que font-ils ? Ils volent tendrement, et s’embrassent tout autant. Comme ça, simplement. Argh ! Ce me reprend ! Les fleurs repoussent… Nouvelle invasion de chevaliers ! Bon sang… Pourquoi une telle vague de sang, de douleur ? J’ai mérité ça, moi ? Peut-être, après tout. Je suis… un artiste… ? Me revoilà affublé de mon étrange manteau pointu. Mais bordel… Qu’a voulu dire cette foutue étincelle ? | |
| | | Julien Padawan aguerri
Nombre de messages : 39 Age : 36 Localisation : encore et toujours Mouscron Humeur : Poète jusqu'au dent... Pour encor mieux croquer la vie! Date d'inscription : 08/06/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Lun 16 Fév - 11:53 | |
| je vois que tu continues sur ta magnifique sur la condition de vie de l'artiste. un mot, DECALE!
Donc, magnifique...
J comme Jeune padawan à l'école... | |
| | | Julien Padawan aguerri
Nombre de messages : 39 Age : 36 Localisation : encore et toujours Mouscron Humeur : Poète jusqu'au dent... Pour encor mieux croquer la vie! Date d'inscription : 08/06/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Lun 16 Fév - 11:54 | |
| euh, j'ai oublié le mot vision dans la première ligne sorry!
J comme Jeune Padawan désolé ms tjs à l'école... | |
| | | Koyuki Padawan aguerri
Nombre de messages : 30 Age : 32 Localisation : Tourcoing Date d'inscription : 02/09/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Mer 18 Fév - 15:26 | |
| Pas mal comme texte ! c'est bien tu continues toujours sur tes idées pionnières | |
| | | Fangh Padawan aguerri
Nombre de messages : 27 Age : 32 Localisation : Sous la neige Humeur : Trier Date d'inscription : 11/10/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Dim 22 Mar - 23:02 | |
| Bon, je vois que c'est un peu mort ici ces derniers temps, alors voici un autre écrit, en espérant que cela vous plaise et que vous laissiez toujours des commentaires si agréables ! L’être échappéJ’ai 17 ans et je vis avec mes parents paisiblement. Je vais à l’école, je me nourris trois fois par jour et mes vêtements sont bien souvent propres. J’ai deux oreilles, deux jambes, une tête. En bref, je suis un jeune garçon tout ce qu’il y a de plus normal sur Terre. Mais un jour, il m’est arrivé quelque chose d’inhabituel. Je n’ai jamais eu beaucoup d’amis, surtout durant mon enfance tourmentée. Les gens me rejetaient, parce que j’étais quelqu’un de « pas comme les autres ». On disait que j’étais déconnecté de la réalité. Même mes parents me regardaient d’un drôle d’œil. A l’école, on se moquait de moi, on me disait que j’étais une espèce de zombie, entre autres. Et moi, je leur disais que je prenais ça comme un compliment, ce qui renforçait leur idée sur mon anormale personne. Je me suis retrouvé seul, indéfiniment. J’étais jeune, je ne savais pas vraiment ce qu’était la solitude avant ça. Et puis, j’étais tellement seul que je finis par me créer un ami sur mesure. Il s’appelait Malo. C’était un grand type avec des yeux sans orbite, et une peau toute grise. Il m’accompagnait toujours dans les moments difficiles et les joyeux. Lui, au moins, était comme moi, un monstre recalé en bas de l’échelle sinistre de la normalité. Nous riions beaucoup ensemble, comme nous pleurions beaucoup aussi. Nous chantions, créions. Le seul problème, c’est qu’il n’existait pas. Mes parents me répétaient souvent que c’était bien d’avoir un ami imaginaire, mais qu’il fallait grandir. Et si je n’avais pas envie de grandir ? Voir les « grands » se balader déguisés en clowns tristes et abominablement banals me donnaient envie de vomir ! Ils ne comprenaient pas que c’était vital pour moi d’être différent. Et finalement, à l’aube de mes 15 ans, Malo disparut. Mes imbéciles de parents avaient réussi à convaincre une âme marginale comme moi à renoncer à lui. J’allais devenir comme tout le monde… Cependant… Lui, il ne l’entendait pas de cette oreille, surtout qu’il n’en avait pas. Comprenant que je le refoulais, il a décidé de sortir de ma tête. J’étais dans mon lit, en train de lire un livre quelconque. Malo apparut et me dit : - Hey, mon ami ! Que dirais-tu de chanter un peu ? M’efforçant de contenir les paroles de mes parents en tête, je l’ignorai. Il s’agita. - Youhou, Will ! Tu m’entends ? Je suis là ! Allons nous amuser ! Je restai impassible aux gesticulations de mon ami. Je le vis tirer une tête d’enterrement, puis je décidai de m’endormir. Et le lendemain matin… Je me levai, puis ouvrai les rideaux pour vivre ma première « journée comme tout le monde » de ma vie. Et c’est là que je fus surpris : Malo se dandinait au bord de la route, et les passants paraissaient effrayés… Ils pouvaient le voir ? Existait-il donc pour de vrai ? Je courus jusqu’à lui puis l’interpellai, voyant que les badauds s’enfuyaient suite à sa vue. - Malo ? Qu’est-ce que tu fous là ? Pourquoi tout le monde te voit ? Il ne m’a pas regardé et m’a répondu : - Et bien, tu ne veux plus de moi, alors moi, qu’est-ce que je fais ? Ben je pars, mon p’tit gars ! Tu pensais que je n’existais que dans ton imagination ! Et bah je te prouve le contraire. Je suis sorti de ta tête. Je n’en croyais pas mes oreilles. Finalement je discutai avec lui, puis peu à peu nous nous réconciliâmes. Tout se déroula comme au bon vieux temps de l’originalité : Nous sautillâmes, dansâmes et chantâmes ! Nous fîmes des blagues aux gens du commun et rîmes comme jamais. Et puis, un soir, je trouvai Malo assis sur mon toit. Sa grande silhouette dégingandée découpait le ciel de son ombre irréelle. La lune hurlait sa douleur d’être méconnue. - Malo ? Que fais-tu ? Il soupira. - Mon enfant… Je vais bientôt partir. Je ris, croyant à une blague. - Ha ! Mais, enfin, tu plaisantes ! Nouveau soupir aiguisé. - Will, je ne plaisante pas. Ma mine devint en cet instant plus sérieuse, et je me demandai ce qui n’allait pas dans la caboche de mon ami. - Malo, qu’est-ce que t’as ? Il se retourna, très lentement, en prononçant ces mots : - Mon garçon. Te rends-tu compte à quel point notre monde est intolérant ? Je n’avais jamais vu un gars dans son genre philosopher. Il continua : - Ne vois-tu pas que personne ne veut de nous, de moi, dans la société ? Ils sont tous pareils, Will ! Et ils ne veulent pas de nous ! - Que veux-tu dire ? - Notre terre est ancrée dans sa réalité horriblement normale… Car la réalité, mon petit, y a rien de pire. Le plus cruel des rêves, voilà ce que c’est la réalité ! Je ne mérite pas de vivre en ce bas monde ! - Malo, reprends-toi ! Moi j’ai besoin de toi, et je t’apprécie comme tu es ! - Moi aussi j’ai besoin de toi, c’est toi qui me donne vie. Mais les humains en ont décidé autrement. Tout le monde a besoin de vivre dans son petit coin de bonheur banal, tout le monde veut être comme tout le monde, la terre est peuplée de clones ! Je ne peux pas exister ici, Will. Et ça, tu vas devoir le comprendre. - Tu parles comme mes parents ! Un morceau de la tête de Malo s’envola. - Will… Il continua, tandis que, peu à peu, son corps continuait de se dématérialiser : - Les hommes sont tous pareils, Will… Et toi, tu détiens la clé. Reste comme tu es, mon ami ! Montre à tout le monde ce que c’est que d’être différent ! Des larmes coulaient sur mes joues. Mon seul et unique ami se volatilisait sous mon nez. - Malo, je… - Montre leur, Will ! Ta vie sera dure, tu seras persécuté, rejeté, poursuivi ! Mais ne flanche pas, mon garçon ! Tu ne seras jamais aimé, mais sois toi-même ! Prouve-leur que seuls les rêves nous permettent d’avancer ! Fais les rêver, Will, fais les rêver… Il ne restait plus qu’un morceau de sa bouche… - Non ! Malo, reste ici, reste avec moi !! - Fais… Les… Rêver… Il disparut en cet instant. Entouré d’une cape sombre de solitude nébuleuse, je suis retourné lentement dans ma chambre. Et maintenant, je n’ai plus d’ami. | |
| | | Koyuki Padawan aguerri
Nombre de messages : 30 Age : 32 Localisation : Tourcoing Date d'inscription : 02/09/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Mer 25 Mar - 20:37 | |
| Joli conte ! Et l'histoire décrit parfaitement notre monde, la banalité de la vie ! | |
| | | Fangh Padawan aguerri
Nombre de messages : 27 Age : 32 Localisation : Sous la neige Humeur : Trier Date d'inscription : 11/10/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Ven 19 Juin - 18:00 | |
| Bon bah allez ! Un p'tit texte tiens ça fait longtemps =D En espérant qu'il vous plaise. (Navré j'ai fait un peu plus long cette fois, essayez de tenir jusqu'au bout :p ) Et bonnes vacances ! =) Monsters in Love : L'Homme au sang mortelVoici l’histoire… D’un homme comme les autres. Du moins en apparence. Il a quelque chose de spécial, mais qui ne se voit pas. Pas au premier coup d’œil, en tout cas. Vous vous demandez sans doute ce qu’il a. C’est simple. Il a un sang… mortel. Je ne veux pas dire par là que son sang soit absolument génial et exceptionnel, quoique certains esprits malsains pourront certainement affirmer une telle chose. Non, en fait, son sang est vraiment mortel. Devant se méfier de toute blessure, Quitte à se vêtir d’une armure, Il se doit de surveiller son sang, Car s’il entre en contact avec un passant, Ce dernier poussera son dernier murmure. Né de l’union d’un démon et d’un fantôme, ce pauvre bougre n’a malheureusement pas choisi son destin. De toute façon, qui en ce bas-monde peut se vanter de connaitre sa fin ? A sa naissance, donc, le petit être avait – Au grand dam de ses parents – l’apparence d’un être humain. - Mais pourquoi diantre a-t-il pris la forme de cette immonde créature ? - Je ne sais pas, peut-être as-tu eu, avec une humaine, une aventure… Telles étaient les seules discussions qui tournaient autour de leur progéniture. Seulement, pendant ces tourments, ils ne se souciaient pas de la santé de leur enfant, qui, comme il était humain… Avait besoin de sang. Les jours passèrent, et les parents du problème sanguin ne se soucièrent. Quand enfin ils en prirent conscience, ils ne purent que se résoudre à se servir de la science ; Le temps perdu mit le bambin dans un état critique. Ils devaient agir, sinon il ravalerait sa chique. Ils firent appel au plus rapide mais aussi au plus cinglé des médecins : Misanthrope et solitaire, il vivait dans une salle sous terre. Il put sauver l’enfant, seulement, le seul problème fut une propriété du sang : Issu d’une longue lignée de mages maléfiques, cette hémoglobine était quelque peu magique. Tout humain qui entrerait au contact de ce sang mourrait. Le démon en eut assez. Il accepta le marché. Ensuite, ils abandonnèrent le pauvre gosse tout juste sauvé. Ils le laissèrent sur Terre, près de ses semblables. Le couple inhumain dans tous les sens du terme disparut. De ce jour funeste, plus jamais l’enfant ne les a revus. Bien plus tard, l’homme au sang maudit se tournait les pouces dans son fidèle hamac. Ce hamac était sans doute son seul véritable ami sur Terre. Il ne se plaignait jamais, et offrait du repos à son propriétaire. Il adorait s’y vautrer le temps de quelques moments enchantés. Il prenait plaisir à y rêver… Son songe préféré était sans nul doute celui-ci : Il imaginait une splendide créature, près du lac qui bordait sa maison. Une jeune femme qui ne demandait qu’à s’épanouir, malgré une beauté déjà fort prononcée. Et ce brin de fille, il se délectait de la prendre en photo dans sa tête, et d’en regarder les plus belles prises lorsque l’ennui pointait le bout de son nez. Ayant compris qu’il ne trouverait jamais de femme qui veuille de lui (l’union d’un démon et d’un fantôme donne un étrange mélange), il s’était façonné cette perfection de jeune fille. Quand la réalité est infecte à crever, on n’a pas d’autre choix que de rêver. Et ça, il l’avait bien compris. Et ainsi, chaque soir, lorsque le soleil commençait à s’en aller, il s’imaginait sa petite beauté et passait des moments féériques comme enchantés, en sa compagnie. Son visage appelait constamment un sourire. Finement ciselé, il recelait mille facettes toutes plus merveilleuses les unes que les autres. Encadré de cheveux légers, il donnait parfois l’impression de ne jamais voir plusieurs fois la même personne ; Le seul indice qui prouvait qu’il s’agissait toujours du visage de la même jeune fille, était qu’il était de toute façon magnifique. Les yeux étaient eux aussi pleins de surprises, des nuances tantôt claires, tantôt sombres s’y reflétaient. L’homme au sang mortel aimait la redécouvrir à chaque fois, analysant mille et une fois chaque recoin de sa délicieuse silhouette. Et pour encore rehausser la sublimité de la jeune fille imaginaire, il lui avait ajouté un petit défaut visible, qui paraissait complètement anodin à côté de l’angélique visage. C’était un soir comme les autres. L’homme au sang mortel était dans son hamac et allait commencer la séance de rêve impossible. Il s’exécuta. La jeune femme était là, au bord de l’eau, assise simplement. Elle semblait vouloir lire au plus profond des eaux du lac pour y découvrir des secrets inconnus et formidables. Sensible à la nature, elle observait chaque être vivant qui s’approchait. Les rayons du crépuscule caressaient sa peau. Elle leva la tête vers le ciel aux teintes mauves et orange et sourit. L’homme, dans le hamac, se dit que s’il avait été peintre, il en aurait très certainement profité pour créer la plus belle des toiles. Soudain, la jeune fille se retourna vers lui. Il s’immobilisa. Ses songes avaient l’air d’être puissants, aujourd’hui. Elle semblait vraiment réelle. Elle se leva et s’approcha, simplement. - Bonjour, qui êtes-vous ? L’homme n’en crut pas ses yeux. Elle existait vraiment. Elle était là, devant lui. Elle lui parlait. Sa première réaction fut de devenir rouge écarlate. Heureusement, le crépuscule cachait ce changement physique. - Euh… Je… Je suis… Elle sourit. - Je ne vais pas vous manger, vous savez. - Je sais bien, mademoiselle… Il baissa les yeux. Comme ne pas être intimidé devant une telle créature ? - Vous aimez les couchers de soleil ? Tenta-t-il. - Pardon ? - Je vous demande si vous aimez les couchers de soleil. Elle sourit à nouveau. Incroyable, à quel point ce sourire est réchauffant et rassurant. - Oui. La preuve, je viens de temps en temps aux rives de ce lac pour y admirer le couchant. Je me sens revivre, comme si je venais de naître et que j’avais le monde à découvrir. Il se leva lentement du hamac. - Oui… Oui, je vous comprends ! Je ressens la même chose ! On a l’impression d’être frais, que le soleil nous fournit tout son enthousiasme à éclairer la terre… On croirait que le monde entier s’est arrêté quelques instants ! - Vous voulez l’observer avec moi ? Demanda-t-elle, avec la sincérité et la simplicité d’un jeune enfant. L’homme voulait à la fois sauter sur l’occasion, et à la fois disparaître de la surface terrestre. Finalement il balbutia : - Oui… Oui, j’aimerais… Et ils y allèrent. Deux âmes rêveuses réunies sur la berge d’un lac, à observer un crépuscule plus magique que jamais. Ils discutèrent longtemps de choses et d’autres. L’homme avait trouvé son jumeau spirituel. Jamais il n’avait pris autant de plaisir à philosopher qu’en compagnie de la rareté assise à ses côtés. Le temps passa, passa… Et finalement… La jeune fille somnola. - Je m’endors… Dit-elle. L’homme ne répondit rien et l’observa. Finalement, presque malgré elle, elle s’allongea et s’endormit tel un ange tombé du firmament. L’homme resta pétrifié. Il continuait de la regarder, avec une tendresse qu’il ne se connaissait même pas. Une envie le prit soudain. Il fit son possible pour y résister… Cela n’était pas poli, surtout vis-à-vis de quelqu’un comme elle… Que faire… ? Mais quand l’amour vous capture, difficile d’en sortir sans blessure… Et finalement… Malgré lui… Il céda à son envie. Il s’approcha avec la lenteur et la malice retenue d’un félin, tout en continuant de la dévorer du regard. Plongé dans la beauté de la jeune femme endormie, son visage fut tout près du sien. Et il succomba. Ses lèvres entrèrent en contact avec celles de la jeune femme pas si imaginaire que ça. L’instant dura longtemps. Après ce petit morceau de joie écarlate, il retira sa tête, gêné par son acte. Et la jeune femme ne s’éveilla même pas. Effet secondaire du temps, destin qui s’acharne sur les gens différents, mélange d’ADN au malheur latent, impossible de le dire. Mais en tout cas… Voici ce qui se passa. Un bonheur si grand transperça l’homme de toutes parts… Il se mit à pleurer, pour la première fois de son existence. Une larme coula le long des canaux lacrymaux. Ils s’évacuèrent de ses yeux comme un rêve brisé s’échappe du cœur d’un enfant. Elle pointa au bout du nez du garçon… Puis enfin, elle tomba. En direction de la bouche de la jeune fille. Elle avala sans s’en rendre compte le concentré d’émotions contenu dans la larme. Le jeune homme fut horrifié. Même ses larmes étaient différentes. Sa larme n’était pas constituée d’eau… Mais de sang. De sang. De sang. De cet instant magique et merveilleux, jamais la jeune femme ne se réveilla. Il était dans son fidèle hamac. Il observait le lac. Ou plutôt quelque chose à côté du lac. Une silhouette maintenant connue et aimée. Il sourit et versa encore quelques larmes de sang, ces larmes qui ont bouleversé sa vie. Elle était là. De retour. Son sourire était intact, son visage et ses yeux toujours aussi resplendissants. Le T-shirt de l’homme au sang mortel était maintenant rouge de larmes. La jeune fille était revenue sur la rive, elle observait le couchant. Sauf que cette fois… C’était bien dans son imagination. | |
| | | Fangh Padawan aguerri
Nombre de messages : 27 Age : 32 Localisation : Sous la neige Humeur : Trier Date d'inscription : 11/10/2008
| Sujet: Re: Créations de Fangh Lun 22 Mar - 22:58 | |
| Et non, le site n'est pas mort ! Voici un petit truc fait y a pas longtemps, en espérant que ça vous plaise... Y avait longtemps !
Le Volcan.
(Le rideau se lève. La scène est vide, à l’exception d’une jeune fille assise sans cérémonie par terre, ne se souciant de rien, la mine impassible, dénuée de toute sensation. Un silence pesant se fait avant qu’elle ne prenne la parole.)
LILAH
S’il est vrai que tout a une fin, je veux que la mienne soit ici, maintenant. Dans ma tête, dans mon cerveau, dans mon âme, dans mon cœur, je veux que tout s’arrête ! Tout doit exploser et imploser en mon être. Je suis né à partir du Rien, j’ai vécu dans le Vide, et je m’apprête à mourir dans le Néant. Ma vie est, a été et sera, à compter d’aujourd’hui, la réunion des éléments les plus vides de sens de tout l’Univers.
(Elle se lève avec une infinie lenteur, sans détourner le regard, ses yeux toujours vides.)
LILAH
Qu’est-ce qui a du sens ici bas, me direz-vous… Et bien je l’ignore, car pendant toutes ces années, j’ai trop demandé de la vie. Et celle-ci m’a tout repris. La banque de la vie est celle qui a le plus haut taux d’intérêt. Il vous suffit d’y emprunter ne serait-ce qu’un espoir, et non seulement elle vous l’anéantit, votre espoir, mais en plus, elle vous demande en retour votre joie de vivre, votre sourire, et vos yeux pour vous empêcher d’évacuer tout votre malheur par des larmes. Voilà. J’ai trop demandé à cette foutue banque. J’ai voulu obtenir le pire espoir qu’on puisse demander à cette banque malfaisante. L’Amour. Oui, je l’ai voulu. Je l’ai désiré plus que tout au monde, ce foutu cœur rose dont tout le monde rêve. Je ne sais pas pourquoi. Ne me demandez pas une chose pareille. J’ai toujours su qu’au fond de moi, j’avais un volcan. Endormi, certes. Pour des années et des années, ce volcan bouillonnant de tendresse et d’affection n’attendait qu’une seule personne pour exploser. Je ne l’ai trouvée qu’à mes 17 ans.
(Pause. Elle se tourne vers le public, s’adresse à lui.)
LILAH
Je sais ce à quoi vous vous attendez. Vous croyez que je vais dire « Oui, c’était un garçon super mignon, j’ai su dès que je l’ai vu que c’était l’homme de ma vie… » Détrompez-vous. Peut-être bien que je suis tombée amoureuse de lui immédiatement. Mais en tout cas, je ne m’en suis rendu compte que bien longtemps après.
(Nouvelle pause. Elle arrête de regarder le public, et plonge à nouveau son regard dans le vide, se rassied avec lenteur tout en parlant.)
LILAH
Il s’appelle Jack. Il n’est pas spécialement grand, fort, ou musclé. Mais il a une qualité qui est tellement rare aujourd’hui qu’il ne peut qu’attirer le regard sur lui. Il est lui-même. Oui, parfaitement, il est lui-même. Il ne s’est pas construit une image pleine d’étoiles merveilleuses pour minauder. Non. Son être tout entier était plein d’étoiles filantes… Il était d’une pureté sans égale, et avait un caractère inimitable. Le sien. Il avait un monde. Quelque part, un Univers tout entier portait son nom. Et moi, tout ce que je voulais, c’est en être l’habitante.
(Elle laisse tomber sa tête en arrière. Elle s’offre quelques rêves encore, elle est enfouie dans ses souvenirs.)
LILAH
Tout chez lui était synonyme d’insolite et d’étrange. Il me parlait peu de lui. Mais les rares fois où il me renseignait un peu sur sa personne étaient d’une absolue sublimité. J’étais fascinée… Pas forcément par ses yeux, ses cheveux, ou que sais-je encore… Mais par sa rareté. Tout ce qui est rare a, bien enfoui, dans le fond, quelque chose de beau. Une beauté que bien peu de gens sont capables de déceler, mais qui est de loin la plus vraie de toutes les beautés. Et moi… J’étais la seule à réaliser que lui, Jack, possédait en lui un puits de cette volupté… Il me disait que, chez lui, il avait pour habitude de ne pas avoir la moindre horloge, montre, ou cadran que ce soit. Il affirmait que c’était important pour lui de vivre dans une dimension bien à lui, et il trouvait que le meilleur moyen d’être dans un monde différent du nôtre était d’en oublier la notion la plus fondamentale : Le temps. J’étais absorbée. Malgré ces propos si profonds, sa voix n’avait pas le ton d’un grand scientifique vantant sa trouvaille. Non. Pour lui, c’était naturel. Il me disait ça comme quelqu’un d’autre me parlerait de la météo ou de son chat. Son regard était toujours perdu ailleurs. N’importe où, mais pas ici.
(Elle s’arrête brusquement, relève la tête, les yeux grands ouverts. Après une petite pause, elle se relève.)
LILAH
Mais maintenant, c’est fini. Mon volcan, même s’il a explosé pour lui, n’a jamais su exprimer sa lave amoureuse. Ou plutôt, n’a jamais pu. Car Jack, lui, ne m’aimait pas. Et je ne mentirai pas en disant qu’ « aimer, c’est vouloir le bonheur de l’autre, et rien que ça. » C’est faux ! Qui peut croire en une telle ineptie ! Aimer, c’est préférer l’autre à soi même… Et lui, ne me préférait pas à lui-même. Il ne préférait personne sur terre, pas même lui-même… Pour lui, tous les humains sont particuliers. Et donc, il ne peut préférer personne.
(Elle baisse la tête, lève les bras en croix, elle semble crucifiée.)
LILAH
Mais c’en est fini. L’Amour a cela d’atroce quand il est absolu, c’est qu’il peut, sur base d’un oui ou d’un non, mener au bonheur éternel ou à la torture permanente. Dommage, n’est-ce pas ?
(Elle reste en position, mais relève la tête, observe le public en souriant.)
LILAH
C’est saloperie de banque n’aura bientôt plus aucun effet sur moi. Comment résilier son abonnement à la banque de la Vie ? Très simple : Suicidez-vous. Et c’est ce que j’ai fait. Plus que quelques secondes, je pense…
(Elle relève la tête et les bras, semble prier un dieu inconnu.)
LILAH
Enfin ! Puisque je ne peux pas vivre dans le monde de Jack, je ne vivrai dans aucun monde ! J’aurais dû réaliser tout de suite que la vie ne m’apporterait rien de bon… Je n’ai plus qu’à la quitter !
(Jack entre depuis le fond de la scène, avec une infinie lenteur, et une démarche très particulière. Il tient dans la main un bouquet de montres et d’horloges. Lilah ne le remarque pas.)
LILAH
Quand ce poison fera-t-il effet, je n’en peux plus ! Crève, Lilah ! Libère-toi ! (Elle convulse, commence à avoir des spasmes de plus en plus violents, elle finira par avoir l’air d’une possédée.) Oublie les rêves, les réalités, les étoiles, le ciel, Jack, le soleil, les nuages, les fleurs, le chocolat, les animaux, Jack, les illusions, le temps, les fleuves, l’air pur, le violoncelle, Jack ! Hyaaaaargh !
(Elle s’écroule, morte. Jack, inactif jusque là, s’avance encore, toujours très lentement avec sa démarche bien à lui et son bouquet d’horloges. Il regarde le cadavre de Lilah, avec de la tristesse dans le regard. Il s’agenouille, l’observe un moment, avant de parler.)
JACK
Mais… Pour moi… Tu étais… particulière…
(Rideau.) | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Créations de Fangh | |
| |
| | | | Créations de Fangh | |
|
Sujets similaires | |
|
Sujets similaires | |
| |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |